A Marrakech derrière la koutoubia/Jamila Abitard

11/07/2018 14:37

Jamila Abitar

 

A Marrakech derrière la Koutoubia

 
 
 
A toute ma famille et mes proches
                      aux portes du désert
 
                              Jamila Abitar
 
 
 
Préface 
 
 

Loin de tout exotisme trompeur, l'auteur nous plonge au cœur de sa ville natale rouge entourée de remparts où son regard vif, loin d'être définitif dissèque un réel devenu insupportable.

La poésie n'incorpore pas uniquement le rêve, mais aussi le réel digeré d'une expérience vécue où se dégage le style propre du poète qui échappe à toute forme de simplicification et aux représentations.  

La poésie ne se présente-t-elle pas souvent comme un art qui se mesure à la vie et dont la tâche consiste à réaliser les contradictiodns ?

S' il y a force en poésie, elle doit bien se situer au moins entre un dedans et un dehors au-delà de ce qui se présente au regard... au regard définitif.

Dans ces lieux et non lieux, Jamila Abitar se livre dans sa tarversée poétque. Elle multiplie les angles d'approche pour nous donner  entendre un chant qui parle depuis sa terre rouge... depuis son sang.

Elle articule fragment, voix, odeurs et couleurs sur le sol d'où émerge le poème et devient cet appel à la lumière de l'espérance nourrie du ton  réfractaire au monde dont la constance métamorphose frôle le ridicule.

C'est d'une évasion dans l'humain dont il est question dans ce recueil où l'ironie est l'une des armes de réaction de la poéte. 

Ce qui l'inspire, c'est la pierre engloutie, l'ombre avilie, ce qui se corrompt et s'altère dans le temps et dans l'espace. Dans un éffort constant et distancié, la plume de la poésie va au-devant du visible pour nous plonger dans la ville où les dimensions, les rapportsr et les cadences vacillent... parce que le temps quotidien des hommes été déréglé et que la langue a perdu sa langue avant de devenir poussière invisible à travers le temps

Il est question d'une halte dans la ville où les solitaire qui souvent oubcrlie les secrets de la fleur que le temps a fleurie...

Ainsi l'œil qui observe, erre au gré du temps au-delà de la Koutoubia et de la place mythique de Jamaâ El Fna, n'est point pris en otage par le goût du pittoresque... des amusements visuels... mais bien par la mémoire d'antiques civilisations qui reviennent hanter l'imaginaire du poète à travers la rencontre des êtres simples dont elle souhaite recueillir les trésors croulants et chercher l'instant d'éternité qui doit scintiller dans leurs éclats.

 

Nacer-Edine BOUCHEQIE