CHEIKH EL - HADDAD

30/09/2014 19:40

 

CHEIKH EL - HADDAD

Mourad Idri

Cheikh El Haddad (en kabyle : Ccix Aheddad), de son vrai nom Muhand Amezyan Aheddad, né en 1790 à Seddouk-Ouffella et mort le 29 avril 1873 à la prison de Constantine, est l'un des grands leaders de l'insurrection de 1871, la plus importante survenue au XIXe siècle en Algérie après la conquête du pays par la France1, aux côtés du cheikh El Mokrani et de son frère Boumezrag.
En 1871, Muhand Amezyan Aheddad est le chef de la confrérie Rahmania du village de Seddouk-Ouffella (actuelle commune de Seddouk, wilaya de Béjaïa).
À la proclamation le 14 mars 1871 du soulèvement par le cheikh El Mokrani, les révoltés menés par ses fils Aziz et M'hand donnent les premiers assauts[précision nécessaire].
Le 8 avril 1871, à l'âge de 80 ans, il appelle lui-même à la révolte lors d'un rassemblement au souk de Mcisna (actuelle Seddouk).
Cet appel à la lutte contre les colonisateurs français est marquée par une phrase devenue célèbre dans toute l'Algérie: « Ad-nṭeyer irrumiyen ɣef ullel am ṭiyreɣ taεakkazt-agi ɣer wakkal » (« Nous jetterons les français en mer comme je jette ce bâton par terre2! »
L'insurrection suscitée par le cheikh El Haddad concerne toute l'Algérie à l'Est d'Alger et au nord de Batna, mais cela ne suffit pas pour abattre l'armée française qui réussit à la surmonter. Outre les nombreux morts durant les combats, une répression très dure s'ensuit : saisie des terres, émigration de beaucoup d'Algériens[Combien ?] (surtout vers la Syrie), déportation d'une partie des révoltés au bagne de Nouvelle-Calédonie (voir l'article : Algériens de Nouvelle-Calédonie). La parution du code de l'indigénat (1881) marque la fin de toute autonomie dans le cadre de l'Algérie française.
Suite à la défaite, Cheikh Aheddad est emprisonné. Condamné le 19 avril 1873 par la Cour d'assises de Constantine à 5 ans de prison, il meurt en détention le 29 avril 1873 à l'âge de 83 ans. Ses deux fils, Aziz et M'hand, sont déportés en Nouvelle-Calédonie.
Bien qu'il ait émis, avec insistance, le vœu d'être enterré dans son village natal, il est inhumé au cimetière de Constantine le 13 juillet 1873, l'administration coloniale le privant de cette dernière volonté.
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