CULTURE INFORMATIONNELLE ET ENSEIGNEMENT INFO-DOCUMENTAIRE : DES PRATIQUES ORDINAIRES À LA RAISON SCIENTIFIQUE

05/04/2015 12:52

CULTURE INFORMATIONNELLE ET ENSEIGNEMENT INFO-DOCUMENTAIRE

DES PRATIQUES ORDINAIRES À LA RAISON SCIENTIFIQUE

 

TABLE RONDE

Animateur : Alexandre Serres, Maître de conférences – URFIST de Rennes - Equipe Limin-R

Permanence et changement dans la culture informationnelle : ce que dit le terrain

Yolande MAURY

Une enquête en contexte scolaire révèle, dans une approche ethnologique, ce que pensent les enseignants documentalistes des évolutions des technologies du numérique et de la culture informationnelle. Ceux-ci entendent construire « à partir » des pratiques non formelles plutôt que de « faire avec ». Les nouveaux outils sont dès lors appréhendés en tant qu’objets culturels permettant de développer une approche compréhensive et critique de l’information, plutôt que fonctionnelle et instrumentale. En ce sens, la culture de l'information est saisie comme le dépassement nécessaire de l’information literacy dans le sens d’une acquisition de la capacité de penser par soi-même (autonomie), privilégiant une approche humaniste plutôt que techniciste. Paradoxalement, la culture de l'information apparaît à la fois comme conservatrice (patrimoine, valeurs, contenus) et émancipatrice (ouverture et créativité).
Savoirs, connaissances et tâches dans la culture de l'information

André TRICOT

On peut définir une discipline soit par sa légitimation scientifique, soit par sa référence à des pratiques sociales dans le champ extra-scolaire, ce qui est le cas de l’information-documentation. La question qui se pose pour toutes les disciplines est de savoir comment sont considérées les tâches extra-scolaires : ou bien en termes d’obstacles épistémologiques, ou bien en tant que proto-savoirs. Des trois types de légitimation des savoirs, historicité, scientificité, utilité pour l’éducation, seules les deux derniers concernent la didactique de l’information-documentation.
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