ÉDUCATION-FORMATION-EMPLOI

28/08/2014 07:35

 

ÉDUCATION-FORMATION-EMPLOI 

la jeunesse au cœur du développement

 
agence française de Développement

 

 

sommaire
À RETENIR 04
i. Éducation, formation, emploi : piliers sociaux du développement durable 07
 Garantir le droit à l’éducation et à l’emploi 08
 Des secteurs encore fragiles au Sud 10
 Le développement du capital humain, une priorité de l’AFD 11
ii. Des interventions diversifiées en faveur de l’insertion socio-économique des jeunes 13
 L’AFD au cœur du dispositif français de coopération pour l’éducation, la formation et l’emploi 14
 2010-2012, un champ d’action élargi pour répondre aux nouveaux défis 15
 Des outils financiers variés et des engagements accrus 17
iii. 2013-2015 : promouvoir un continuum éducatif, du primaire jusqu’à l’emploi 19
 Favoriser l’accès de tous les enfants à une éducation de base de qualité 21
 Développer une offre de formation adaptée à la demande 22
 Faciliter l’insertion des jeunes sur le marché du travail et leur accès à des emplois décents 23
 Genre et environnement, des axes transversaux d’intervention
ANNEXES 27
 Cadre d’intervention de l’AFD sur les secteurs éducation-formation-emploi 29
 Tableau de bord des interventions de l’AFD sur les secteurs éducation-formation-emploi 304
à retenir
Le « réveil démocratique » des peuples, la crise économique, les défis environnementaux et  l’accroissement des inégalités bouleversent le monde. Face à ces évolutions, la communauté internationale doit bâtir de nouveaux modèles et créer les conditions d’un développement durable et solidaire. La protection, le renforcement, l’adaptation et la promotion du capital humain représentent de puissants leviers pour y parvenir.
 « La fragilité des systèmes éducatifs et les risques associés à l’explosion du chômage des jeunes imposent d’agir sans tarder. Moteur d’émancipation et  l’autonomisation des individus, l’éducation – et plus largement le développement du capital humain – contribue à faire reculer la pauvreté, l’exclusion sociale et les inégalités. Elle est un facteur déterminant pour améliorer la santé des individus, favoriser la participation citoyenne et l’émergence de classes moyennes, assurer une croissance inclusive, construire des sociétés dynamiques, innovantes et compétitives, favoriser la cohésion sociale et la paix… D’où l ’importance d’investir dans le développement des capacités de la jeunesse, de lui donner le bagage dont elle a besoin pour s’intégrer socialement, professionnellement et économiquement. Ne pas le faire serait prendre le risque de dilapider cette richesse « naturelle », ce potentiel gigantesque, et d’avoir à assumer un coût bien plus grand. »
Dans ce contexte, l’agenda international est passé d’un objectif de lutte contre la pauvreté (OMD) à
une réflexion globale sur les enjeux universels d’un développement durable, articulant progressivement les questions éducatives avec celles de l’emploi et de la protection sociale. La diplomatie française défend activement cet agenda, à travers notamment les « socles de protection sociale » et le « travail décent ». Cela répond à un besoin vital des populations les plus vulnérables, à une attente forte des classes moyennes qui revendiquent plus de solidarité et d’équité, mais aussi à une revendication globale pour des normes et  des droits sociaux renforcés.  Le développement du capital humain est ainsi un axe majeur d’intervention de l’AFD pour réduire les déséquilibres de la mondialisation.……
Sur la période 2010-2012, l’AFD a opéré une profonde mutation de ses interventions et accru ses   volumes d’engagements en faveur de la jeunesse. Elle a participé au financement de politiques publiques d’éducation de base et soutenu des initiatives innovantes en faveur de la qualité des enseignements. Elle a accentué ses appuis à la création de centres de formation professionnelle publics en partenariat avec le secteur privé et abordé les besoins du monde rural. Elle a commencé à appuyer la réforme des dispositifs nationaux de formation professionnelle et l’extension d’établissements d’enseignement supérieur de référence, publics et privés. Les printemps arabes ont précipité son entrée sur le secteur de l’emploi.
 Pour la période 2013-2015, l’AFD poursuit son investissement sur ces trois secteurs et défend une approche du continuum « éducation-formation-emploi » en lien avec le renforcement de la citoyenneté. À ce titre, l’Agence accompagne, en particulier en Afrique francophone, la mise à niveau d’un enseignement de base de qualité, étendu au collège, pour assurer l’alphabétisation durable des populations et la réussite de leur parcours vers la formation ou l’emploi. Elle accentue également son soutien à la partie haute du système éducatif (lycée, formation professionnelle et enseignement supérieur), en développant une offre adaptée aux enjeux économiques, sociaux et environnementaux. Enfin, ses interventions contribuent à faciliter la transition des jeunes vers le marché du travail et leur accès à des emplois décents, en appuyant les dispositifs d’insertion et les politiques nationales d’emploi.
Sur ces activités, l’AFD mobilise chaque fois que possible l’expertise et les financements de ses partenaires, notamment ceux du système français, ainsi que des bailleurs, des organisations de la société civile ou du secteur privé. Elle vise également l’exemplarité concernant la prise en compte du genre de l’emploi.

 

   

EDUCATION, FORMATION ? EMPLOI

PILIERS SOCIAUX

DU DÉVELOPPEMENT DURABLE

 

garantir le Droit à l’éducation et à l’emploi
Porter l’ambition  d’un développement durable et solidaire passe aussi  par le renforcement des compétences et la garantie d’emplois décents
L’éducation, un droit fondamental Au même titre que la santé, l’éducation fait consensus au sein de la communauté internationale comme facteur de progrès social et de lutte contre la pauvreté et les inégalités (notamment de genre), mais aussi comme levier déterminant pour la croissance, la stabilité et la cohésion sociale. Sur les huit Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), deux concernent l’éducation.
Des besoins exponentiels Sur les continents africain, asiatique et latino-américain, les effectifs en âge d’être scolarisés et les besoins concomitants en matière d’éducation (du préscolaire à l’université, en passant par le primaire, le secondaire et la formation professionnelle) vont croissant. Cela tout particulièrement en Afrique, où les moins de 24 ans représentent 60 % de la population (contre 45 % en Amérique latine-Caraïbes et 43 % en Asie).