René Vautier s'en est allé

04/01/2015 19:05
René Vautier, réalisateur d' "Avoir 20 ans dans les Aurès ", est mort
Le Point - Publié le 04/01/2015 à 17:51
VIDÉO. Le cinéaste engagé et anticolonialiste est décédé dimanche matin à l'âge de 86 ans en Bretagne, a indiqué sa femme Soazig Chappedelaine Vautier.
René Vautier, cinéaste engagé et anticolonialiste, réalisateur du film sur la guerre d'Algérie Avoir 20 ans dans les Aurès, est décédé dimanche matin à 86 ans, a-t-on appris auprès de sa famille. Il est mort à l'hôpital en Bretagne, où il résidait, a indiqué à l'AFP sa femme Soazig Chappedelaine Vautier. Ce réalisateur à la vie mouvementée, qui a connu la fuite, la prison, la grève de la faim, les menaces et les condamnations, se revendiquait comme "le cinéaste français le plus censuré".
Il était notamment l'auteur de Afrique 50, court-métrage réalisé à 20 ans, devenu le premier film anticolonialiste du cinéma français. L'œuvre a été censurée pendant quarante ans et lui a valu une condamnation à un an de prison. Son regard s'est beaucoup porté sur la guerre d'Algérie, avec notamment Une Nation l'Algérie (1954), pour lequel il a été poursuivi pour "atteinte à la sécurité intérieure de l'État", Algérie en flammes (1958). Il est surtout le réalisateur d'Avoir 20 ans dans les Aurès, son œuvre la plus connue, prix de la critique internationale au Festival de Cannes en 1972.
Avoir 20 ans dans les Aurès 
 
Il était notamment l'auteur de Afrique 50, court-métrage réalisé à 20 ans, devenu le premier film anticolonialiste du cinéma français. L'œuvre a été censurée pendant quarante ans et lui a valu une condamnation à un an de prison. Son regard s'est beaucoup porté sur la guerre d'Algérie, avec notamment Une Nation l'Algérie (1954), pour lequel il a été poursuivi pour "atteinte à la sécurité intérieure de l'État", Algérie en flammes (1958). Il est surtout le réalisateur d'Avoir 20 ans dans les Aurès, son œuvre la plus connue, prix de la critique internationale au Festival de Cannes en 1972.
Avoir vingt ans dans les Aurès est un film français réalisé par René Vautier et sorti en 1972. Le film ressort en version numérique restaurée le 3 octobre 2012.
Le film a été considéré comme une vision « incorrecte » de la guerre d'Algérie, avec une apologie de la désertion, et a fait l'objet de polémique encore 25 ans après sa sortie, dans le cadre d'un festival à Tourcoing en novembre 1997.
En avril 1961, dans le massif des Aurès, un commando, formé d'appelés bretons, affronte un groupe de l'Armée de libération nationale : il fait un prisonnier algérien. Le soldat français blessé au cours de l'accrochage, instituteur dans le civil, se rappelle les événements qu'il a vécus avec ses camarades au cours des derniers mois : leur opposition à la guerre en Algérie les a conduits dans un camp réservé aux insoumis ; Il se remémore la façon dont leur chef a su les transformer, de jeunes Bretons antimilitaristes qu'ils étaient, en redoutables chasseurs de fellaghas, prêts à tuer et y prenant goût, tous sauf lui, cèdent progressivement à l'escalade de la violence.
Titre : Avoir vingt ans dans les Aurès
Réalisation, scénario: René Vautier
Photographie : Pierre Clément et Daniel Turban
Son : Antoine Bonfanti
Musique : Yves Branellec et Pierre Tisserand (chanson du générique)
Montage : Nedjma Scialom
Production : U.P.C.B. - Unité de Production Cinématographique de Bretagne
Film en couleurs
Distribution : coopérative DHR (https://cooperativedhr.fr/)
Durée : 97 minutes
Date de sortie : France : 12 mai 1972
 
Philippe Léotard : Le lieutenant Perrin
Alexandre Arcady : Noël
Hamid Djellouli : Youssef
Jacques Canselier : Coco
Jean-Michel Ribes : Le curé
Alain Scoff : Le soldat Lomic
Jean-Jacques Moreau : Jacques
Michel Elias : Robert L'instituteur
Yves Branellec : Youenn
Philippe Brizard : La Marie
Charles Trétout : Charles
Pierre Vautier : Pierrick
Alain Vautier : Lanick
Bernard Ramel : Nanard
 
Prix de la critique internationale au Festival de Cannes 1972.