SCIENCE ET CONSCIENCE DE LA SOCIÉTÉ LES TRANSFORMATIONS DE LA SOCIOLOGIE FRANÇAISE DEPUIS 1960

27/04/2015 18:46

SCIENCE ET CONSCIENCE DE LA SOCIÉTÉ

LES TRANSFORMATIONS DE LA SOCIOLOGIE FRANÇAISE DEPUIS 1960 

Journée d’études organisée par le CESPRA et la Société des Amis de R. Aron
Enregistré à l'EHESS - Amphithéâtre François-Furet le jeudi 14 juin 2012
« Science et conscience de la société » est le titre de l’article de Raymond Aron publié dans le premier numéro des Archives Européennes de Sociologie en 1960. Il s’interroge sur la fonction sociale de la sociologie et, en partant des recherches sur les classes sociales – objet central des recherches sociologiques dans les années 1960 – tente de tirer des conclusions sur les rapports entre société et sociologie. 1960 est aussi une grande année pour la sociologie puisque deux autres revues voient le jour : la Revue Française de Sociologie etSociologie du Travail. Cinquante plus tard, que peut-on dire de cette discipline, comment a-telle évolué dans ses rapports avec la philosophie et les autres disciplines des sciences sociales, dans le choix de ses objets d’études, dans ses orientations théoriques et méthodologiques? Cette journée d’études a pour vocation de réunir plusieurs générations de sociologues afin de débattre des problèmes de leur discipline à la lumière des défis, des réalisations majeures, mais aussi des tensions auxquelles elle a été confrontée depuis cinquante ans.
L’ouvrage de Raymond Aron, Les désillusions du progrès. Essai sur la dialectique de la modernité publié en 1969, après l’avoir été en anglais en 1965, entendait répondre à une série d’énigmes : comment se fait-il que la prospérité des années d’après-guerre, entraînée par une croissance de l’économie, le plein emploi et la généralisation de la protection sociale, suscite autant de frustrations et de troubles  dans le corps social ? Comment se fait-il que l’on parle tant des inégalités alors qu’elles diminuent progressivement ? Comment se fait-il que les thèses de l’aliénation, de la domination, de l’asservissement soient si répandues alors que jamais autant encore dans l’histoire, les conditions de l’émancipation et de l’affirmation de la personnalité n’ont été aussi favorables ? Comment se fait-il enfin qu’à l’heure de la mondialisation des échanges, le besoin de rechercher l’authenticité dans les particularismes et les formes traditionnelles de l’identité soit aussi prégnant ? Les réponses d’Aron ont éclairé de nombreux sociologues, à tel point que plusieurs d’entre eux voient encore aujourd’hui dans ce livre une contribution essentielle à la compréhension des sociétés modernes. Mais aucune relecture n’avait été faite jusqu’ici de façon systématique. Tel est l’exercice qui a réuni dans une table ronde, sous la présidence de Serge Paugam, trois jeunes sociologues, Nicolas Duvoux, Cécile Van de Velde et Marion Ledoux-Wlodarczyk, à l’occasion d’une journée d’études Raymond Aron qui s’est tenue le 14 juin 2012 à l’EHESS sur « Science et conscience de la société. Les transformations de la sociologie française depuis 1960 ». Près de cinquante ans après la parution de la version anglaise, les quatre auteurs reviennent sur les trois dialectiques analysées dans les trois parties qui structurent cet ouvrage  (l’égalité, la socialisation et l’universalité) et tentent de mettre à l’épreuve ce cadre analytique en le confrontant à la fois aux interrogations actuelles de la sociologie française et aux tensions qui traversent l’ensemble de la société.   

1ÈRE TABLE RONDE : DES CLASSES SOCIALES AUX INÉGALITÉS ET AUX DISCRIMINATIONS

2E TABLE RONDE : SOCIOLOGIE FRANÇAISE ET SOCIOLOGIE ALLEMANDE : LES RAPPORTS AMBIVALENTS ENTRE DEUX MODES DE PENSÉE

3E TABLE RONDE : LES DÉSILLUSIONS DU PROGRÈS : RELECTURES